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Loir (animal) : identification, mode de vie, dangers et solutions pour s’en protéger

Lorsqu’on recherche « loir animal » sur Google, c’est souvent parce qu’on entend des bruits suspects dans les combles ou qu’on aperçoit une petite silhouette grise au crépuscule. Le loir, souvent méconnu, fait pourtant partie des rongeurs les plus étonnants présents dans nos habitations. Discret, agile et protégé, cet animal peut rapidement devenir un nuisible lorsqu’il s’installe trop près de l’homme.


loir animal qui dort sur une branche

Le loir gris (Glis glis) est un petit mammifère nocturne au pelage doux et gris cendré. Ses grands yeux noirs, sa longue queue touffue et ses habitudes nocturnes le rendent unique. Contrairement aux idées reçues, le loir animal n’est ni un rat, ni une souris, ni un lérot : c’est une espèce à part, avec ses propres comportements et contraintes légales.


Où vit le loir ?


Dans la nature, le loir fréquente les forêts, les bosquets, les haies et les zones arborées. Il niche dans les vieux troncs creux, les cavités naturelles et les zones de végétation dense. Dès que l’automne approche, ou lorsque les conditions deviennent favorables, le loir animal peut chercher refuge dans les habitations humaines.

Les combles, greniers, charpentes, faux-plafonds et dépendances constituent ses lieux de prédilection. Le loir recherche surtout un endroit chaud, calme, sec et difficilement accessible, ce qui explique pourquoi on l’entend davantage la nuit.

Ses signes de présence les plus courants sont :

  • des bruits de course ou de grattements ;

  • des petits cris nocturnes ;

  • des déplacements répétés dans les zones hautes de la maison.

Dans mon activité, il m’est arrivé plusieurs fois de constater que des particuliers pensaient héberger un rat, alors que les nuisances venaient en réalité d’un loir, bien plus bruyant qu’une souris et capable de sauter et grimper avec une grande agilité.


Loir animal en intérieur avec un fruit
Loirs avec un fruit - Credit photo : Wikipedia

Mode de vie et alimentation

Un omnivore opportuniste

Le loir est un rongeur omnivore. Dans la nature, il se nourrit essentiellement de fruits, glands, baies, noix, graines, insectes et petits invertébrés. Installé dans une maison, il peut grignoter :

  • isolant thermique,

  • cartons,

  • câbles électriques,

  • sacs de nourriture,

  • matériaux de stockage.

Cette alimentation variée explique les dégâts matériels souvent observés : laine de verre détruite, gaines électriques rongées, objets détériorés…


Un hibernant hors du commun

Le loir animal fait partie des plus grands hibernants de France. Il peut dormir plus de six mois, parfois d’octobre à avril. Lorsqu’il réapparaît au printemps, il cherche aussitôt nourriture et zones de nidification. Les portées naissent généralement en été et comptent de 4 à 7 petits.


Le loir animal est-il dangereux ?

Le loir n’est pas dangereux en lui-même : il n’attaquera pas l’être humain et reste extrêmement craintif. En revanche, sa présence peut devenir problématique. Outre les nuisances sonores, il laisse des déjections dans les combles, transporte parfois des parasites, et peut détériorer des éléments importants de la maison. Lorsqu’il s’installe, il ne le fait jamais par hasard : il a trouvé un accès, un refuge et tout ce dont il a besoin pour vivre tranquillement.

Le vrai risque vient des dégâts matériels. La laine de verre fait partie de ses matériaux favoris pour construire ses nids. Les câbles électriques rongés peuvent présenter un réel danger. Ces situations sont fréquentes et doivent être traitées avec sérieux, surtout si l’on entend régulièrement du bruit dans le plafond.


Le loir animal est une espèce protégée

Le loir gris est classé parmi les espèces protégées en France, ce qui signifie qu’il bénéficie d’un statut juridique destiné à assurer sa préservation. Cette protection n’est pas arbitraire : elle répond à des enjeux écologiques réels. Le loir animal joue en effet un rôle important dans les écosystèmes forestiers, notamment dans la dispersion des graines, l’équilibre des chaînes alimentaires et la biodiversité des milieux naturels. Sa présence est un indicateur de bonne santé du milieu forestier.


Une espèce dont les populations ont diminué

Si le loir a longtemps été commun dans certaines régions, ses populations ont diminué au fil des décennies. Plusieurs facteurs expliquent cette fragilisation :

  • la disparition des haies et des bocages, qui élimine ses couloirs de déplacement ;

  • la réduction des vieux arbres, qui limite ses sites de nidification ;

  • la fragmentation des forêts et l’urbanisation ;

  • les dérangements liés aux activités humaines, notamment en période de reproduction ou d’hibernation.

Ces pressions cumulées ont conduit l’espèce à être intégrée dans les dispositifs de protection de la faune sauvage.


Une protection encadrée par la loi

En France, le loir est protégé par l’article L411-1 du Code de l’Environnement et par des arrêtés régionaux qui interdisent :

  • la destruction des individus,

  • leur capture ou leur déplacement,

  • la destruction ou la perturbation de leurs nids,

  • l’utilisation de pièges ou de poisons, même non létaux.

Cette protection applique le principe que tout animal sauvage vulnérable doit pouvoir se reproduire, circuler et hiberner sans menace directe de l’activité humaine.


Pourquoi cette protection est-elle stricte ?

Parce que le loir animal a un rythme de reproduction lent et une stratégie de vie très particulière :

  • Il ne se reproduit qu’une seule fois par an,

  • Il donne naissance à une seule portée,

  • Il hiberne pendant plusieurs mois et reste donc sensible aux dérangements,

  • Les jeunes mettent du temps à atteindre l’âge adulte et à se reproduire.

Dès qu’une population locale est affaiblie, elle met beaucoup de temps à se reconstituer.C’est pour cette raison que la réglementation française adopte le principe de précaution et interdit tout acte visant à éliminer ou à manipuler l’animal.


Ce que cela implique pour les particuliers

Ce statut protège l’animal, mais impose aussi un comportement responsable en cas d’infestation dans une habitation. Il n’est pas possible d’utiliser :

  • des pièges mécaniques,

  • des pièges collants,

  • des systèmes de capture,

  • des rodenticides (mort-aux-rats),

  • des méthodes entraînant la mort ou la capture.

Toute intervention doit être non destructive. La lutte contre le loir repose donc exclusivement sur :

  • la prévention (boucher les accès, protéger les câbles),

  • la répulsion (ultrasons, poudres répulsives),

  • la modification de l’environnement (ventilation, réduction des sources de nourriture).

L’objectif n’est pas d’éliminer le loir, mais de l’empêcher d’entrer ou de le pousser à repartir naturellement, tout en respectant la biodiversité.


Comment se débarrasser d’un loir animal dans la maison ?


Identifier et comprendre l’accès du loir

Avant de chercher des solutions, la première étape consiste à s’assurer que l’on a bien affaire à un loir animal. Les confusions sont très courantes : certains particuliers s’imaginent entendre une souris, un lérot ou un rat, alors que le comportement, le bruit et les contraintes légales ne sont absolument pas les mêmes. Une fois le diagnostic posé, il devient essentiel de comprendre par où l’animal entre et circule. Le loir est capable de se faufiler dans des ouvertures minuscules : une tuile légèrement soulevée, une planche écartée, un trou dans un chevron, un passage entre deux éléments d’isolation ou encore une jonction mal fermée sous la toiture.

Repérer ces points d’accès demande parfois de la patience, car le loir se déplace surtout la nuit. Dès que l’on identifie une entrée, il devient possible de mettre en place des solutions de calfeutrage. C’est aujourd’hui la méthode la plus efficace et la plus conforme à la réglementation : empêcher l’animal de pénétrer dans l’habitation sans jamais avoir recours à la capture ou à l’élimination, puisqu’il s’agit d’une espèce protégée. Dans de nombreuses situations, la simple fermeture des accès suffit à faire disparaître le problème naturellement.


Méthodes de répulsion autorisées

Parce qu’il est interdit de piéger ou de capturer un loir, la seule approche possible repose sur des méthodes de répulsion. Elles ont pour objectif de rendre l’environnement suffisamment inconfortable pour que l’animal quitte spontanément les lieux et ne revienne pas.


Les appareils à ultrasons

Les appareils à ultrasons sont souvent utilisés dans les combles ou les greniers, car ils permettent de perturber le loir sans le blesser ou l’atteindre physiquement. Contrairement aux modèles qui diffusent un son constant – auxquels les animaux finissent presque toujours par s’habituer –, les appareils à détection, comme le Weitech Garden Protector 2 ou le Weitech Garden Protector 4, n’émettent leur signal que lorsqu’un mouvement est détecté.

Ce fonctionnement par “surprise” est beaucoup plus efficace : le loir ne peut pas anticiper le son, ce qui crée une gêne réelle et répétée dans son lieu de passage. Installés en hauteur, dans les zones où il circule habituellement, ces appareils jouent le rôle de véritables “sentinelles sonores” capables de perturber son confort et de l’inciter progressivement à abandonner l’espace.


Les répulsifs en poudre

Les répulsifs en poudre représentent une autre solution douce et entièrement compatible avec la protection du loir. Ils fonctionnent sur un principe très simple : diffuser une odeur suffisamment désagréable pour l’animal, afin qu’il évite la zone ou décide de la fuir.

Le Digrain Répulsif Anti-Rongeurs et Mustélidés utilise un mélange d’odeurs persistantes qui dérangent les rongeurs et les mustélidés sans danger pour l’environnement. Le produit se disperse facilement dans les zones de passage – près des poutres, autour des nids ou à proximité des câbles – et reste actif plusieurs semaines.

De son côté, Emerod Comble a été conçu spécifiquement pour les combles et les charpentes. Sa poudre diffuse progressivement un parfum répulsif qui se mélange à l’air ambiant, créant une atmosphère nettement moins accueillante. Ces solutions sont particulièrement utiles lorsque l’on a identifié un couloir de passage ou une zone où le loir revient régulièrement.


La protection des câbles et de l’isolation

Une partie des dégâts causés par le loir concerne les câbles électriques et les matériaux isolants. Dans les combles, les câbles apparents sont une tentation permanente pour l’animal. Pour éviter les risques de court-circuit ou d’incendie, l’utilisation d’un produit comme Emerod Protecteur Gaines et Mousse est particulièrement intéressante.

Cet aérosol forme un film répulsif directement appliqué sur les câbles, sur la mousse expansive et sur les gaines. L’odeur et le goût du produit dissuadent durablement le loir de ronger ces matériaux. Non seulement cela protège les installations électriques, mais cela contribue aussi à rendre l’environnement moins attirant, ce qui s’inscrit dans une stratégie globale de répulsion.


Rendre l’environnement moins attirant

Les répulsifs sont efficaces, mais leur action est renforcée lorsque l’on modifie l’environnement pour qu’il devienne moins confortable pour le loir. Une simple ventilation régulière du grenier peut suffire à changer la température ou l’humidité, deux éléments très importants pour cet animal. Déplacer les objets stockés, nettoyer les zones où il a établi un passage, ou même créer un peu d’activité dans les combles peut suffire à perturber ses habitudes.

Le loir animal recherche avant tout un endroit calme, invisible et inoccupé. Le fait de déranger ces conditions – même légèrement – contribue déjà à l’inciter à partir. Ce n’est pas une méthode rapide, mais elle est totalement conforme à la loi, respectueuse de l’animal, et souvent très efficace lorsqu’elle est combinée à des ultrasons ou à des répulsifs poudres.


Conclusion

Le loir animal est un rongeur à la fois discret, attachant et surprenant, mais sa présence dans une habitation peut rapidement devenir source de nuisances. Comprendre son mode de vie, ses besoins et surtout son statut d’espèce protégée permet d’agir de manière responsable et efficace. Contrairement aux autres rongeurs, il ne peut être ni capturé, ni piégé, ni éliminé : la seule approche possible consiste à rendre l’environnement moins accueillant pour qu’il parte de lui-même.

En combinant une bonne identification, la fermeture des points d’accès, l’utilisation de répulsifs adaptés, la protection des câbles et l’installation d’ultrasons dans les combles, il est tout à fait possible de retrouver le calme sans enfreindre la réglementation. Une intervention douce, progressive et respectueuse de l’animal reste la meilleure stratégie pour protéger son habitation tout en préservant la biodiversité. En fin de compte, repousser le loir, ce n’est pas lutter contre la nature, mais rétablir un équilibre entre elle et nos espaces de vie.

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